Rose, ayant traversé les duchés et comté depuis son Anjou Natal pour la quatrième fois, en direction de l'Armagnac, fut fort surprise lorsque, arrivée à Toulouse, et toute proche de Muret, Elle fut interceptée par un courrier, provenant justement d'Armagnac.
Elle l'ouvrit, et sa lecture ne la déçu pas un seul instant. Au regard de ce qu'elle avait pu entrevoir dans les salles de ce château, qui brillait naguère d'une gloire et d'un lustre sans pareil, la honte qu'elle avait éprouvé à certains propos, était parfaitement illustré par le papier qu'elle tenait en main.
Elle se dit que tout compte fait, la lettre scellée était arrivée juste à temps pour lui éviter un détour par le compté qu'elle avait largement contribué à faire émerger des brumes des balbutiements, en y ayant occupé des postes aussi divers que variés à tous les niveaux, jusqu'à tenir celui de régente, sans hésiter un seul instant à demander pour le comte défaillant que lui soit maintenu ses terres de retraite alors qu'elle avait effectué la plus grande parti du mandat à sa place.
Elle était à Toulouse, et avait l'intention d'aller mettre son bras au service de l'Armagnac au passage, y proposer ses services si nécessaire, mais, visiblement, ses services, n'étaient plus ni nécessaires ni souhaités. C'était toutefois dommage pour un tel pays de se priver ainsi et aussi simplement d'un de ses fondateurs .
Qu'à cela ne tienne, elle partirait dès le lendemain sur les routes, l'aventure l'attendait, et pour une fois, elle était libre de porter son aide à qui bon lui semblerait utile sans se préoccuper d'une quelconque allégeance ou soumission .
La Countess of Eglinton jeta négligemment le parchemin, et parti un sourire sur les lèvres vers un avenir en marche, afin d’apercevoir plus vite si celui ci lui donnerait raison. Son fils Duncan, sagement niché au creux de ses bras.
Puis elle chantonna sur un air très connu :
"Au revoir, au revoir Comtes et Comtesses d'Armagnac, Au revoir Recteur , Au revoir Nobles d'Armagnac, n'oubliez jamais que vous n'êtes que de passage sur cette terre, tout comme moi,
Que le très haut vous accordent à tous l'exacte mesure de ce que vous méritez au plus haut point."